Recommandation particulière à la pratique en piscine
Dédé commente l’article d’Alain Foret
J’ai lu avec une grande attention le texte d’Alain Foret sur les tables MN90 de la marine nationale.
Sachez que j’en partage tout à fait les analyses et conclusions.
En toute modestie je confirme que ma longévité dans la plongée je la dois à ces tables de décompression dont on ne parle pas assez, nous reposant totalement sur l’utilisation des ordinateurs.
Bien entendu nous n’avons plus ces tables immergeables dans les poches de nos SGS mais et pour ma part, certains principes d’utilisation sont mémorisés et appliqués.
Bravo à l’ordinateur et aux nouvelles technologies mais….encore merci à ces bonnes tables MN90 !!!! Amicalement

Dédé

 

 

 

Chers membres Plongée Plaisir,

Lors du dernier courriel à propos de la 11e édition de Plongée Plaisir 3, il était fait état, dans la liste des nouveautés, « de l’actualisation des différences entre le mode d’emploi FFESSM et celui de la Marine nationale (prise en compte des IPA 2009) ».

Ce point a suscité des interrogations de certains lecteurs.

Nous savons qu’aujourd’hui, dans le monde de la plongée de loisir, quasiment tous les pratiquants plongent avec un ordinateur de plongée.
Alors pourquoi parler des tables de plongée ?

Deux points nous semblent essentiels :

1. Comprendre que le mode d’emploi des tables est dissocié des tables elles-mêmes et surtout, que les procédures associées (ex. remontée rapide) ne sont pas spécifiques aux tables MN90 mais ont pour but de limiter les risques d’accidents et peuvent être utilisées dans d’autres contextes (ex. ordinateurs, tables Bühlmann, …).

2. Avoir connaissance du protocole modifié de Marine nationale*, largement durci, permet de s’interroger sur la dangerosité des remontées rapides, des profils en dents de scie (une remontée de 10 m en cours de plongée suffit à provoquer l’apparition de bulles) et des yo-yo. En particulier, ce protocole instaure :
– la notion de « palier de sécurité » en cas de profil à risque ;
– modifie les paliers à effectuer après application de la procédure de ré-immersion à demi-profondeur durant 5 min, en demandant d’effectuer au minimum une minute de paliers à 6 mètres et 5 minutes à 3 mètres (au lieu des 2 min minimum à 3 m exigées avant 2009).

Cela doit nous rappeler que les remontées rapides, les profils en dents de scie et les yo-yo ne doivent pas être banalisés, qu’ils NE SONT PAS GERES PAR LES ORDINATEURS DE PLONGEE car ils ne sont pas modélisés (contrairement à ce certains plongeurs ou moniteurs veulent faire croire contre toute évidence).

Nous attirons particulièrement l’attention des moniteurs et des directeurs de plongée sur la question :
– Indiquer qu’il n’y a rien à faire tant que l’ordinateur n’est pas en alarme est un non-sens, c’est méconnaître le fonctionnement des ordinateurs de plongée qui peuvent continuer à calculer « normalement » sans se mettre en alarme alors-même que le plongeur est à risque d’ADD (rappel : 70 à 90% des ADD** se produisent sans que les ordinateurs de plongée n’annoncent une violation du protocole) ;
– Indiquer qu’à la moindre difficulté (remontée rapide, dent de scie, yo-yo) il faut déclencher la procédure de secours et, à l’inverse, le plus souvent excessif et irréaliste sur le terrain (rappel : en cas de procédure de ce type, une déclaration d’accident grave en Préfecture doit être effectuée).

En savoir plus : https://www.plongee-plaisir.com/fr/book/tables-plongee/

Bulles cordiales,
Alain Foret
BEES2 / DESJEPS
Auteur des livres et supports pédagogiques Plongée Plaisir

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